vendredi 30 mai 2014

A la lumière de Dame Nature


   
 En longeant la berge



Lucarne de lumière



Bancs propice à la méditation ou à une pause











mardi 27 mai 2014

Éclosion de couleurs



Accueillir la lumière
(Coquelicot)



Diffuser la lumière
(Campanule)



S'épanouir à la lumière
(Iris)







mardi 20 mai 2014

Représentations



"La liberté" Magda Nemeth

Dans le livre Caspar Friedrich Strasse, Cécile Wajsbrot évoque dans les dernières pages du livre "la liberté", de celle à avoir vis à vis de notre rapport avec des pensées que nous emprisonnons intérieurement en devenant leurs meilleurs gardiens.
Le livre nous parle du passé, du présent, de l’amour, de la perte et de tant de choses qui relient les êtres humains. Un écrivain lors d’un discours d’inauguration d’une nouvelle rue pourtant le nom d’un célèbre peintre allemand se met à parler de l’histoire de son pays, du Berlin en guerre puis de la chute du mur, de sa propre histoire avec en filigrane les représentations d’œuvres aux étendus lyriques du peintre romantique Caspar David Friedrich.



"L'homme éclaté" de Benatov

Ce corps éclaté pose une intrigue. Qu’est-ce que le créateur a voulu susciter en nous ?
Le corps est recouvert de couches successives de métal ondulant, modelant une musculature impressionnante analogue à la taille du sujet représenté, synonyme de ce qu' on pourrait apparenter à une empreinte de force. On remarque un pied à demi levé donnant un mouvement d’élan vers l’avant, un bras arraché semble pointé  le ciel, peut être comme vers un espoir. Entre l’entrebâillement de ses entrailles, reste a priori comme organe vital le cœur, peut-être pour signifier un chemin à perpétuer malgré l’éclatement
L’auteur de la sculpture Benatov évoque "L'homme éclaté" comme une silhouette éviscérée, débarrassée de ce qu’il nomme «la « pourriture fatale »

Nicole Giroud dans le livre « Lovita broie ses couleurs » nous parle pour reprendre sa vision, de femmes éclatées, de celles qui connaissent une vie mise en pièce. Un livre bouleversant, percutant, déroutant où l'art exprime les douleurs liées aux traumatismes.
Un récit aux dialogues sans détour, à l'humour acéré, dans la masse écrue des émotions sur ce que la vie peut aussi nous apporter dans toute sa violence.
Des êtres peuvent se rencontrer et s’épauler chacun à leur manière avec une tendresse dissimulée sous les blessures, essayant de combler les vides existentiels de l’autre.
La lecture s'accélère au rythme du dévoilement des âmes qui ouvre sur l’histoire des personnages nous amenant à espérer au fil des pages qu’ils trouveront un chemin plus lumineux et paisible



"Le Colosse assis" de Rembrandt Bugatti

C’est lors d’un exercice photo portant sur le détail que je me suis arrêté devant le regard incliné vers le sol du « Colosse assis » sculpté par Rembrandt Bugatti.

Des perles humides s’écoulaient sur son visage dû à la rosée fraîche d’un matin d’hiver, cela donnait l’idée de détail, cependant c’est surtout cette coulée dans le coin de l’œil qui orienta principalement mes pensées vers l’expression des larmes. De ces larmes qui jaillissent de notre être, incontrôlables qui comme une soupape de sécurité nous libèrent de nos tensions intérieures.
Dernièrement j’apprenais que Rembrandt Bugatti était un passionné du monde animal, qu’il avait affûté son regard en les observant avec assiduité et amour. Il a disparu dans le désespoir

Christophe André dans son livre « Et n’oublie pas d’être heureux » en appui d’expériences scientifiques, personnelles et de témoignages, nous guide afin d’essayer de mieux savourer ce que le quotidien peut nous apporter en terme de bonheur, même et surtout sur ce qui peut nous sembler banal et qui pourtant n’est pas anodin de sens et de source de bien-être. 
Parmi la richesse que proposent les écrits du livre, deux courtes définitions me reviennent souvent à l’esprit portant sur le mot effort et don.
Depuis quelques temps, en cultivant avec plus d’attention les instants de bonheur fugaces qui me sont offerts,  je pense que cela m’a aidé à affronter les difficultés que la vie nous apporte également

vendredi 9 mai 2014

Un air d'antan

C’est un dimanche unique dans l'année, des bénévoles animent cette journée revêtus de vêtements d’époque donnant une vision de la vie d’autrefois au musée de la vie rurale. Ils font revivre les métiers de nos aïeux en manipulant des outils, des instruments, des machines démontrant la technicité du passé.
Au milieu du site une cour où un attroupement s’est créé autour du charcutier déroulant la saucisse fraîche à coup de moulinette. A proximité un jeune homme prend les fonctions de grillardin, la dégustation ne laisse pas de rab... 


Plusieurs bâtisses entourent la cour, dans celles-ci on peut visiter une étable, une écurie, l’univers de l’apiculteur, la démonstration d'un couvreur sur une maquette de toiture et la manœuvre de la tisseuse échelonnant les lignes comme des portées de notes sur une machine en forme de piano…  
De nombreuses pièces sont présentes reconstituant une laverie, un four à pain, une cave, des échoppes de linge et chapeaux ainsi que trois cuisines avec dans la première la saveur d'un fumet de soupe aux légumes émanant d'une haute marmite bouillonnante. Puis dans la continuité de la deuxième une odeur savoureuse de gaufre à la cassonade embaume le lieu où les désireux ne seront pas tous contentés tant la recette a du succès.


Après avoir gravi un escalier, sur le palier, se dessine un long couloir avec de part et d’autre des mini pièces présentant des objets anciens. Du sabotier au cordonnier, en passant par le coiffeur, le pharmacien et l'atelier du photographe…


Au fond du couloir où de nombreuses personnes s’agglutinent, on découvre la reconstitution de ce que pouvait être une salle de classe. Par rangées alignées se trouvent des tables pour deux élèves avec le banc en bois de couleur chêne moyen. Elles sont bâties d'une seule pièce avec un rabat sombrement entaché servant de casier. Au centre un poêle en fonte sculpté, le seul moyen de réchauffer le lieu à l’époque. En face des tables est placé sur une estrade le bureau de la maîtresse ou maître d'école avec la belle écriture au tableau noir, sur la droite le rangement des instruments de géométrie et sur le mur des cartes, des cadres dont celui énonçant les règles de bonnes conduites. Dans les discussions certaines personnes parlent des changements qui se sont opérés depuis cette époque, d’autres évoquent l'aspect disciplinaire.
Afin de donner vie, un ancien maître d’école propose une dictée aux visiteurs, ceux-ci près à rejouer de l’écriture au porte-plume sur une petite feuille rectangulaire où les buvards rosés attendent d’éponger l’écriture qui s’étale, bave en stries filiformes. Des plaintes s'élèvent sur la longueur du texte à reproduire…
Les souvenirs ne me reviennent pas véritablement, seule l’encre violacée  entourant  le bord d’un encrier arrête mon regard quelques instants afin de composer une image. 




Dans le livre émouvant de Christian Signol « Une si belle école », le romancier s'appuyant sur des recherches, retrace la vie d’un couple à la vocation commune au travers de quarante années d’enseignement dans les mouvements de l’évolution scolaire. Leur œuvre passionnée, impliquée, dévouée était d’apporter aux enfants une instruction, des valeurs qui les aident dans leur vie future. 

La visite continue à l’extérieur au son du maréchal ferrant. Après quelques pas, on peut suivre l’action du tressage de corde. A l'entrée d'une tente, une affiche nous propose d’être photographier dans un poulailler entouré de véritables volatiles pour un souvenir noir et blanc, cela contre une somme modique pour aider à l’entretien du site.
Là dans la cour, une porte entrouverte me ramène à l’image des toilettes que l’on trouvait parfois au fond des jardins avec ce cœur découpé dans le bois comme une forme d’accueil en clin d’œil humoristique


Une halte à l’estaminet permet de prendre une collation dans une ambiance de rapprochement qui peut se poursuivre dans les jeux traditionnels.


Cette belle journée où le sablier du temps s’écoule rapidement,  apporte sourires, évocations du passé, du présent et des souvenirs dans les échanges de transmission intergénérationnelle 

vendredi 2 mai 2014