samedi 25 octobre 2014

mercredi 22 octobre 2014

Vers les friselis du large


La mer plate, reposante remonte lentement vers le rivage. Les pêcheurs ont perçu le rendez-vous et cheminent sur le long du ponton en bois les amenant au lieu de prospection où les poissons remontent le courant.




Un peu plus loin, un rassemblement de vieux gréements a pris place le long d'un quai. Les cordages entremêlés forment des escaliers d’accès aux mâts où les toiles écrues repliées attendent le large pour se gonfler de l’air propulseur.

Émergeant depuis la cale, un homme d’équipage apparaît. Son visage évoquant celui d'un célèbre personnage de bande dessiné est marqué par les éclats des embruns. Sa peau burinée témoigne en quelque sorte du sillage de ses nombreux voyages aux couleurs des climats. Couvert d’un blouson à l’effigie du navire, il descend lentement les marches en bois de la passerelle tout observant le décor matinal. Au-dessus de lui un ciel pâle où la lumière se camoufle derrière un rideau ouaté grisonnant.

Un réveil calme avant l’arrivée des visiteurs, tout à l’heure l’effervescence sera de mise puis elle laissera place au grand départ qui ramènera les marins à leur port d’attache.



Dans les cordes de l' "Etoile du Roy"


L’espace s’anime avec l’arrivée des exposants et participants de cette manifestation festive autour du monde maritime.

- « Vous prenez ces dames en photo ! » s’exclame un homme à la carrure imposante. Derrière lui sous une tente blanche au dôme pointue, trois femmes s’esclaffent autour d’une boisson fumante.
Le regard est ailleurs, juste au-dessus, les courbes des tentes forment comme des vagues où un repaire lumineux se dresse, les nuances de sa teinte se confondant avec le ciel.

Une symbolique qui peut prendre forme à l’esprit rappelant les tourmentes traversées dans nos vies et ces repères comme des présences lumineuses pouvant nous guider vers le mieux.



Vue sur le phare de Calais


Puis ce sont des rires qui s’expriment avec des hommes d’équipage prenant un petit déjeuner copieux. Ils sont regroupés  sur et autour de la basse cabine d’accès à la cale. Leurs joues rosées sentent la bonne humeur de partage loin de leur pays aux moulins à vent et aux divers fromages.

Remontant le quai, on aperçoit des visiteurs empressés s’engouffrant vers un entonnoir les menant sur le pont d’un bateau.

Chacun attendant le départ vers les friselis du large…

Sur le retour, un ciel cérulé accompagne les vieux gréements aux mâts dénudés où le croisement de deux époques exprime une forme de puissance face à l’élégance



Un Ferry croisant le "Morgenster"



                      Voilier le "Morgenster"


                                                                                    Voilier le "Biche"






mercredi 15 octobre 2014

Prendre une direction


Tout est calme en ce dimanche matin dans les rues de cette ville. Cependant, derrière un rideau on peut apercevoir habillé d’un tablier blanc le boulanger alignant les baguettes chaudes et croustillantes dans la hutte en osier derrière son comptoir. Un peu plus loin sur la place de la mairie où deux géants montent la garde de chaque côté du bâtiment, un homme en habit léger d’été promène son chien.

Peu à peu  le rideau noir pailleté de la nuit fait place à une toile bleutée aux nuances changeantes. En prenant la sortie de la ville, passant sous une des portes qui donne accès à celle-ci, un autre décor nous attend avec une couronne d’eau autour des remparts protégeant les lieux.

Soudain, rompant le silence, un duo de héron déploie leurs magnifiques ailes cendrées en battant l’air brouillé par un léger film granuleux. Prenant sur la gauche, un chemin de gravier accompagne le crissement de nos pas nous menant vers une ceinture boisée. Les oiseaux accompagnent le changement de lumière s’égosillant de joie au travers des feuilles qui ont pris une teinte brunie, jaunie annonçant des mois plus rudes.


Un peu plus loin des nappes de brume ondulent sur les champs recouverts de bulles d’eau. Le ciel prend une couleur d’une intensité grandissante. Des écharpes noirâtres forment des vagues en se mélangeant au fond du ciel devenu  orangé. Des percées de lumière s’élèvent dans le mouvement de la rondeur de plus en plus apparente du soleil, celui-ci imprimant aux arbres des ombres ciselées

Des états d'âme jaillissent sous forme de larmes aux mélanges d'émerveillement devant la beauté de l'instant, de tristesse des sombres moments  vécus et de jubilation au plaisir de partager cette vision




PS : Un court texte d’accompagnement a été ajouté au billet « Comme un air de Flameco ! »

mercredi 8 octobre 2014

Coucou !




Si vous aimez les grands espaces naturels immaculés de blanc, Vincent Munier et Laurent Joffrion nous invitent à découvrir un paysage animalier extraordinaire aux confins de la Scandinavie. Dans le documentaire "Scandinavie, l'appel du Nord" vous découvrirez la démarche photographique de Vincent Munier, avant tout naturaliste ces images ont un graphisme inspiré des maîtres de l'art de la peinture chinoise. Entre lumière, ombre, crépuscule, brume, des silhouettes apparaissent dans leurs milieux naturels. 

Le documentaire est programmé le dimanche 12 octobre à 16h25 sur France 2

En accompagnement la bande annonce :