mardi 20 mai 2014

Représentations



"La liberté" Magda Nemeth

Dans le livre Caspar Friedrich Strasse, Cécile Wajsbrot évoque dans les dernières pages du livre "la liberté", de celle à avoir vis à vis de notre rapport avec des pensées que nous emprisonnons intérieurement en devenant leurs meilleurs gardiens.
Le livre nous parle du passé, du présent, de l’amour, de la perte et de tant de choses qui relient les êtres humains. Un écrivain lors d’un discours d’inauguration d’une nouvelle rue pourtant le nom d’un célèbre peintre allemand se met à parler de l’histoire de son pays, du Berlin en guerre puis de la chute du mur, de sa propre histoire avec en filigrane les représentations d’œuvres aux étendus lyriques du peintre romantique Caspar David Friedrich.



"L'homme éclaté" de Benatov

Ce corps éclaté pose une intrigue. Qu’est-ce que le créateur a voulu susciter en nous ?
Le corps est recouvert de couches successives de métal ondulant, modelant une musculature impressionnante analogue à la taille du sujet représenté, synonyme de ce qu' on pourrait apparenter à une empreinte de force. On remarque un pied à demi levé donnant un mouvement d’élan vers l’avant, un bras arraché semble pointé  le ciel, peut être comme vers un espoir. Entre l’entrebâillement de ses entrailles, reste a priori comme organe vital le cœur, peut-être pour signifier un chemin à perpétuer malgré l’éclatement
L’auteur de la sculpture Benatov évoque "L'homme éclaté" comme une silhouette éviscérée, débarrassée de ce qu’il nomme «la « pourriture fatale »

Nicole Giroud dans le livre « Lovita broie ses couleurs » nous parle pour reprendre sa vision, de femmes éclatées, de celles qui connaissent une vie mise en pièce. Un livre bouleversant, percutant, déroutant où l'art exprime les douleurs liées aux traumatismes.
Un récit aux dialogues sans détour, à l'humour acéré, dans la masse écrue des émotions sur ce que la vie peut aussi nous apporter dans toute sa violence.
Des êtres peuvent se rencontrer et s’épauler chacun à leur manière avec une tendresse dissimulée sous les blessures, essayant de combler les vides existentiels de l’autre.
La lecture s'accélère au rythme du dévoilement des âmes qui ouvre sur l’histoire des personnages nous amenant à espérer au fil des pages qu’ils trouveront un chemin plus lumineux et paisible



"Le Colosse assis" de Rembrandt Bugatti

C’est lors d’un exercice photo portant sur le détail que je me suis arrêté devant le regard incliné vers le sol du « Colosse assis » sculpté par Rembrandt Bugatti.

Des perles humides s’écoulaient sur son visage dû à la rosée fraîche d’un matin d’hiver, cela donnait l’idée de détail, cependant c’est surtout cette coulée dans le coin de l’œil qui orienta principalement mes pensées vers l’expression des larmes. De ces larmes qui jaillissent de notre être, incontrôlables qui comme une soupape de sécurité nous libèrent de nos tensions intérieures.
Dernièrement j’apprenais que Rembrandt Bugatti était un passionné du monde animal, qu’il avait affûté son regard en les observant avec assiduité et amour. Il a disparu dans le désespoir

Christophe André dans son livre « Et n’oublie pas d’être heureux » en appui d’expériences scientifiques, personnelles et de témoignages, nous guide afin d’essayer de mieux savourer ce que le quotidien peut nous apporter en terme de bonheur, même et surtout sur ce qui peut nous sembler banal et qui pourtant n’est pas anodin de sens et de source de bien-être. 
Parmi la richesse que proposent les écrits du livre, deux courtes définitions me reviennent souvent à l’esprit portant sur le mot effort et don.
Depuis quelques temps, en cultivant avec plus d’attention les instants de bonheur fugaces qui me sont offerts,  je pense que cela m’a aidé à affronter les difficultés que la vie nous apporte également

3 commentaires:

Nicole Giroud a dit…

Bonjour Eric,
Que vous dire devant cet article sinon que je suis confondue par la sensibilité de votre regard et de votre approche?
"La liberté" de Magda Nemeth, "l'homme éclaté" de Benatov et le regard captif de ce "colosse assis" de Rembradt Bigatti, Lovita se trouve au milieu, en compagnie empathique si je puis dire. Et sa force de vie rejoint Christophe André, parce que, quelles que soient les terribles épreuves que nous traversons, il reste l'amour, la beauté de l'éclosion d'une fleur ou de la goutte de rosée sur un brin d'herbe. Nous sommes alors envahis du sentiment océanique d'appartenir à la vie du monde et nous rejoignons Caspar Friedrich.
Merci d'une si belle compagnie.
Merci également de votre article sur amazon.fr, même si pour l'instant Lovita est toujours coincée dans les livres pour adultes, ce qui le tue. Personne ne veut plus payer de frais de port pour un livre. C'est pire encore: la version brochée n'est toujours pas disponible!

Eric a dit…

Bonjour Nicole,
Merci de cette touchante expression de votre ressenti
Cette sensibilité, cette approche se sont développées grâce aux rencontres sur mon chemin de vie
Mon choix s'est porté vers l'édition brochée de votre livre via le lien sur le billet de présentation

Nicole Giroud a dit…

Bonsoir Eric,
Je vous remercie d'avoir fait l'effort de cliquer sur le lien de mon blog. Mais beaucoup de gens passent par Amazon, et Lovita broie ses couleurs est disponible en impression papier sur Amazon UK et Amazon DE, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, un comble tout de même.
Il faut rester philosophe et profiter de ce que la vie nous offre: en ce moment quel cadeau! La nature explose de vie. Je me réjouis de vos prochaines photos. De mon côté je posterai sans doute quelques photos de Londres dont je viens de revenir.

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